Gérard LE GOUIC est un poète du sud-Finistère. Il a vécu dix ans en Afrique équatoriale, puis à Quimper où il a tenu un magasin de faïenceries. Actuellement il vit dans une maison à la campagne près de Pont-Aven où il écrit dans une pièce au premier étage.
La poésie n'était pas sa vocation, il aurai aimé être peintre car il aime les arts. Et ce fut à dix-sept ans qu'il rédigea son premier poème. Voilà cinquante ans que Gérard LE GOUIC est poète. C'est une passion et non son métier.
Son premier recueil, Que la mer vienne, publié en 1958 est le premier d'une longue série. En effet, il en est à son cinquantième recueil !
Mais, cet auteur rédige aussi des poèmes, des nouvelles, des contes, des fables et des pièces de théâtre.
Voici quelques quelques questions auxquelles il a répondu :
Où trouvez-vous l'inspiration?
Dans le quotidien: la pluie, le beau temps, une phrase, une rencontre, un mot, une couleur... Je note toutes mes idées dans un petit carnet qui ne me quitte jamais.
Avez-vous un/des modèles ?
Tous les poètes sont des modèles, il y a juste un déclic en lisant qui donne envie d'écrire.
Pourquoi écrivez-vous ?
Un petit peu grâce au hasard. Une revue cherchait de jeunes poètes et j'ai envoyé un de mes poèmes, puis j'en ai réécrit un autre pour le même magazine et comme ça m'a plu, j'ai continué. Au début, je voulais être peintre.
Pour qui écrivez-vous ?
J'écris d'abord pour moi et puis, si je trouve des lecteurs, je suis content.
Qu'avez-vous fait comme études ?
Je n'ai pas fait de grandes études. J'ai passé mon brevet, puis j'ai fait trois années d'études dans une école de commerce. C'est à dix-neuf ans que j'ai commencé à travailler.
Retravaillez-vous beaucoup vos poèmes ?
Je corrige et rature très peu un poème et préfère le recopier plusieurs fois en y apportant des changements au fur et à mesure. Je réitère le geste environ entre dix à quinze fois.
Doutez-vous de vos « inventaires poétiques » ?
Oui, en permanence.
Que pensez-vous de la poésie actuelle ?
Je ne la critique pas, j'en fais partie. J'aime bien le poète Eugène GUILLEVIC qui a été traduit en plus de quarante langues.
Avez-vous beaucoup évolué au fil du temps ?
J'ai beaucoup évolué dans ma façon d'écrire. Mon premier poème ressemblait à du Verlaine. Puis, j'ai écrit des poèmes abstraits avec des mots simples, mais des « images hermétiques ». Puis, je me suis rendu compte qu'on pouvait parler des choses de tous les jours tout en faisant de la poésie. Je me suis alors mis à écrire des poèmes beaucoup plus simples.
Quel rapport avez-vous avec la religion ?
Je ne suis pas croyant.
Qu'est-ce-qui, pour vous, obscurcit « la belle lumière » ?
La belle lumière reste lumineuse mais toutes les misères quotidiennes peuvent venir l'obscurcir.
Quelle langue « parle l'hirondelle » ?
L'hirondelle parle le langage du poète: on lui prête des sentiments qu'elle n'éprouve pas. J'ai horreur des animaux en cage.
Morgane et Lucie, 2B